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Selon Bronsted, un acide (HA) est une espèce chimique susceptible de céder un proton selon l'équation : HA = A- + H+.
Selon Bronsted, une base (A-) est une espèce chimique susceptible d'accepter un proton selon l'équation : A- + H+ = HA .
Un acide et une base liés par une demi-équation acidobasique forment un couple acidobasique que l'on note HA/A-.
Une réaction acidobasique met en jeu un transfert de proton entre l'acide d'un couple acidobasique et la base d'un autre couple acidobasique.
L'acide éthanoïque appartient au couple acidobasique CH3COOH / CH3COO- : CH3COOH = CH3COO- + H+
Les ions hydroxyde appartiennent au couple acidobasique H2O / OH- :
OH- + H+ = H2O
En ajoutant membre à membre les deux demi-équations acidobasiques ci-dessus, on obtient :
CH3COOH + OH- = CH3COO- + H2O
Si le pH est grand, la solution est peu acide, la concentration en ions oxonium est faible.
Si le pH est petit, la solution est très acide, la concentration en ions oxonium est grande.
Lorsque l'on veut une solution aqueuse d'acide chlorhydrique, on dissous le gaz chlorure d'hydrogène (soluté) dans de l'eau (solvant).
HCl(g) + H2O(l) Cl-(aq) + H3O+(aq)
On considère une solution d'acide chlorhydrique de concentration c = 1.0*10-2 mol/L.
On mesure le pH d'un volume V de solution, on obtient alors pH = 2.0.
On a [H3O+] = 10-pH = 1.0*10-2 mol/L d'où x(H3O+) = xf = 1.0*10-2 * V = c*V
Ainsi, le chlorure d'hydrogène introduit est totalement dissocié, l'avancement maximal est atteint et la réaction est totale.
Littéralement, le taux d'avancement est le rapport entre l'avancement de la réaction à l'état d'équilibre (avancement réel) et l'avancement maximal de la réaction (celui que l'on pourrait avoir si la réaction était totale).
Ainsi : τ = xf / xmax
Pour le cas de la dissociation du chlorure d'hydrogène dans l'eau :
τ = ([H3O+] * V) / (c * V) = [H3O+] / c = 1
Le taux d'avancement est de 100% ici (100% des molécules de chlorure d'hydrogène ont été dissociées) puisque la réaction est totale.
Lorsque l'on veut une solution aqueuse d'acide éthanoïque, on dissous de l'acide éthanoïque pur (soluté) dans de l'eau (solvant).
CH3COOH(l) + H2O(l) CH3COO-(aq) + H3O+(aq)
On considère une solution d'acide éthanoïque de concentration c = 1.0*10-2 mol/L.
On mesure le pH d'un volume V de solution, on obtient alors pH = 3.4.
On a [H3O+] = 10-pH = 4.0*10-4 mol/L d'où x(H3O+) = xf = 4.0*10-4 * V << c*V
Ainsi, il reste une grande quantité de molécules d'acide éthanoïque pur qui n'ont pas été dissociées, la réaction n'est pas totale et dite limitée, l'avancement maximal n'ayant pas été atteint.
τ = xf / xmax = ([H3O+] * V) / (c * V) = [H3O+] / c = 4.0*10-4 / 1.0*10-2 = 0.04
Le taux d'avancement est de 4% ici (4% des molécules d'acide éthanoïque pur ont été dissociées), la réaction est très limitée.
Sachant que la réaction est très limitée, nous utiliserons comme formalisme d'écriture entre les réactifs et les produits non plus une simple flèche mais un signe égal.
Nous avons déjà calculé [H3O+] = [CH3COO-] = 4.0*10-4 mol/L
Nous pouvons calculer [CH3COOH] d'après le tableau d'avancement :
[CH3COOH] = (c*V - xf) / V = c - [H3O+] = 1.0*10-2 - 4.0*10-4 = 9.6*10-3 mol/L
Les concentrations sont calculées à l'aide de la donnée de pH. Celui-ci est constant donc les concentrations sont constantes.
La transformation est à l'équilibre.
Imaginons qu'au départ, on met A et B en présence. Grâce à l'agitation thermique, il se produit des chocs efficaces entre A et B qui vont créer les molécules C et D.
Il est donc tout à fait probable que, toujours sous l'effet de l'agitation thermique, C et D se rencontrent pour donner A et B.
Comme au départ, A et B sont en grande quantité par rapport à C et D, la réaction qui forme C et D est privilégiée.
Mais à un moment donné, les deux réactions inverses A+B = C+D et C+D = A+B se feront à la même vitesse de sorte que l'on aura autant d'espèces formées que d'espèces consommées pour A, B, C et D.
A cet instant, on aura atteint l'état d'équilibre, équilibre dynamique car les deux réactions continuent de se faire à la même vitesse (macroscopiquement, on ne voit rien de changer).
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